les derniers km en Terre de Feu...
Dimanche 2 janvier 2011 : USHUAIA, Terre de feu, Argentine, 55 deg lat. sud,
On est arrivees au port, à la fin du parcours, au bout de nos reves (surtout les miens) à Ushuaia, au bout du continent americain qui est en fait une ile, et tres proche du continent antartique.
Le 1e janvier 2011 (on commence bien l’annee), 4 mois apres notre depart de Lima le 1er septembre 2010 en passant par le Perou, la bolivie, L’argentine et le Chili, à velo bien sur mais aussi en bus, en pick up, en camion, ou à pied.
C’est le moment des bilans : 11 200 km depuis lima, on avait prevu 10 000 km : 5 650 km en velo, 5 550 km en autres transports :
merci au passage à tous les argentins, chiliens, peruviens qui nous ont pris en stop avec les velos : en 4 mois au lieu de 5 mois prevus car on voudrait profiter de remonter doucement pour voir d’autres beautes de l’argentine dont les fameuses chutes d’Iguazu.
On est arrivees certes mais épuisees… pourtant on etaiet entrainees ?! Mais les 2 derners etapes Rio grande-Tolhuin 112 km et Tolhuin-Ushuaia 106 km ont été longues et dures. Et on a encore mal aux fesses, apres plus de 5000 km c’est pas possible ! On a été surtout surprise par la diversite et la beaute de la Terre de feu : vallonnee apres Porvenir, plutôt abandonnee du cote chilien, elle devient cultivee, habitee et plate jusqu’a Rio grande, ensuite elle devient carrement montagneuse et boisee !? on s’attendait à la meme pampa desertique que nous avons depuis maintenant el chalten, eh bien, non ! Une belle foret, des rivieres, des sommets enneigés, des lacs, et des cols…
on se croyait à st Martin de Los andes, debut de la patagonie argentine à quelques 2000 km de là, Ou encore dans les Alpes europeennes. D’ailleurs les alentours d’ushuaia sont tres prisees par les argentins pour le camping sauvage en ce week end du nouvel an ( les grandes vacances ici) avec barbecue de mouton (cordero patagonico), peche au bord de la riviere, la musique, un peu comme le camping sauvage le week end de Paques sur les rivages de Guadeloupe…
El fin del mundo ? Ushuaia ressemble plutôt à une station de ski de montagne face à un canal qui ressemble à un lac avec en face le chili et la vraie ville la plus australe du monde : Puerto Williams (plus petite et chilienne). Port industriel oú s’ammoncellent les conteners devant le centre ville ! une ville sur les flans de la montagne, les rues perpendiculaires sont raides, ne parlons pas du camping ou nous sommes au sommet de la ville et au pied de la station de ski d’ushuaia l’hiver.
On a quitte ce centre ville hyper touristique avec ses restaurants et ses magasins pour les touristes fortunés et ils sont nombreux. Du coup, nous n’avons pas encore gouté le cordero patagonico ni meme le crabe local enorme ( d’ailleurs ce n’est pas la saison) mais le voyage n’est pas fini ! On a quitte notre hostel pour le camping El andino comme les montagnes… car il est en haut de la ville au pied des montagnes, certaines encore enneigees. On a une vue imprenable du camping sur la baie.
Mais on a pas vu le vrai ushuaia car depuis hier le VENT omnipresent d’habitude ici est tombé, et vraiment tombé, c’est presque trop chaud, 30 degre, on voudrait se mettre en maillot mais les problemes d’UV ici dus au trou de la couche d’ozone nous l’interdisent. D’autres touristes ont craqué.
Les jours sont les plus longs de l’annee : il nous reveille des 4h du mat et ne s’eteint vraiment qu’apres 23 h… on en profite, le jours vont raccourcir surtout qu’ on va vite remonter au nord jusqu'à Lima oú le soleil se couchera avant 19 h ! et puis en guadeloupe oú il doit bien se coucher vers 17h00 en ce moment en hemisphere nord.
On a cherché à se renseigner aujourd’hui sur notre moyen de partir mais c’est dimanche, en plus 2 janvier ferié ! les bus partent le matin à 5h du mat… on ne sait pas encore si il y aura de la place pour les velos ? il y aura toujours le stop … mais c’est 3000 km qui nous attendent jusqu’à Buenos Aires.
On était pas sur de finir les derniers km en velo vu la force du vent depuis Torres del Pain, notre doute et notre fatigue nous a ammene à rester d’ailleurs 4 jour à Punta Arena dans une chambre confortable : On est peu sortie car dehors le vent nous decoiffé ! Mais la chance nous accompagne depuis le debut du voyage question meteo : les jours de pluie se comptent sur les doigts de la main, on a passe le detroit de magellan avec une mer plate ! et puis Pour le vent, eh bien on osait pas l’esperer, il lui arrive de tomber pendant quelques jours, quelques heures, en tout cas on a pu passer.
Rappel des evenements des derniers jours :
Samedi 25 et 26 decembre : Punta Arena, chile.
jours feries à punta Arena, ville morte. Noel ne se fait pas vraiment sentir car aucune decoration dans la ville à cause du vent. On sympathise avec les 2 francais venus de guyane et un autre qui vit maintenant au canada. Repos, tele dans la chambre. Lundi 27 decembre : idem car pas de bateau… vrai repos au lit.
Mardi 28 decembre : Punta Arena – Porvenir ( terre de feu)
en bateau puis la Bahaia Inutil, 60 km en velo
On prend finalement ce bateau dont on parle depuis quelques jours. On a hesité à prendre le bus direct pour ushuaia car porvenir et un port et ensuite c’est du ripio ( graviers) et on ne sait pas si il y aura des pick up pour nous prendre si besoin…
Normalement le vent sera derriere mais y aura-t-il un abri pour la nuit ??? La traversee se passe super bien, le batea u est plein, qui sont-ils, des chiliens qui font le trajet entre les 2 villes ? Pas d’autres velos que nous.
On arrive En « tierra del fuego », une ile, grande comme l’Irlande. Porvenir, la ville la plus importante du cote chilien n’est pas bien grande. Le chili aurait il abandonne la terre de feu ?? il en occupe pourtant les 2/3 ! C’ est un village oú beaucoup d’immigres sont venus au moment on a trouvé de l’or ici au 19e siecle : des croates en particulier. Aujourd’hui c’est l’elevage de moutons, la peche et le tourisme ?
Frigorifiees à la sortie du bateau, on a du mal à se lancer sur le ripio mais comme aucun pick up ne passe, on se rechauffe encore mieux sur le velo ! C’est parti pour 150 km avant la frontiere.
Les paysages sont un peu differents, la terre plus rouge, la route plus vallonnee : on longe la bahia inutil ( les premiers arrivants n’etaient pas tres enjoues devant ce qu’ils ont trouvé pour leur donne des noms pareils !).
On avance bien juqu’à ce que le vent se leve et que la route tourne legerement defavorablement. On doit pousser le velo. La temperature rafraichit. On cherche de l’eau, 2 estancias ne sont pas loin et puis une camionnete passe, 2 pecheurs fugiens qui nous embarquent les velos dans leur barque à l’arriere pour 25 km : ils nous proposent de s’abriter pou la nuit devant leur cabane de fortune au bord de la bahaia inutil ou ils vont eux pecher toute la nuit au froid, ils sont pourtant peu habilles… Adorables, ils partagent tout ce qu’ils ont, un feu, de l’eau chaude, du pain et de la confiture.
On dormira bien ! le vent est tombe, un super couche de soleil sur la terre de feu mais on dort déjà apres cette journee eprouvante. Merci les pecheurs et chapeau !!
Mercredi 29 decembre : bahia inutil – San Sebastian chilien puis San sebastian, argentin : 65 km
ON souffre sur le ripio pour tant on a le vent dans le dos mais la route se degrade et laurence casse un rayon ( arriere). Pourtant on se regale de voir un troupeau de moutons, es mlliers qui changent de camp avec les gauchos à cheval et leurs chiens derriere, ils creent un mouvement visible sur plusieurs km !
Et puis surtout on croise 3 fois des cyclotouristes :
d’abord le francais, celui qui nous avait double dans la carretera australe, tres allege et a fait l’afrique, il est passe à Ushuaia en passant par Rio gallegos ( vent arriere) et qui emonte vers Puerto natales, cette foius le vent de face ! » et qui projette de remonter la ruta 40 ( ripio en plein desert) en sens contraire, vent de face sur 3000 km !!! jusqu'à Mendoza… C’est un autre monde que nous.
Mais ensuite on croise 2 italiens que le francais a distancé, en velo e route !!! hypr allege et des roues trop fines. Ils sont partis d’ushuaia face au vent et n’ont que 3 semaines pour aller à Bariloche ! on les plaint tellement… suerte !
Enfin on croise un 2e francais, pyreneen, qui remonte pour finir son periple à punta arena ( car il rentre par santiago en avion). Il en a marre du ripio ,mais c’est presque fini ! on echange nos tuyaus, lá ou on peut dormir, manger, se reposer du vent, quand est ce que ca monte, que la route s’ameliore… des questions de cyclotouristes !
Du coup ca nous redonne du beaume au cœur nous qui sommes avec le vent dans le dos et tout pres de la route asphaltee : plus que 25 km. Comme on l’aime le bitume ! Quand on y arrive on passe une frontiere !
A San sebastian c’est 2 frontieres qui se regardent. La frontiere est une lgne verticale qui coupe l’ile . Tous les transports argentins qui veulent rallier rio grande ou uhuaia sont obliges de passer par le chili et donc par des routes de ripio… Les noms des villes sont symetriques : il y a san sebastian au chili et 15 km il y a san sebastian en argentine, 2 villages frontieres.
San Sbastian c’est aussi le retour à l’ocean atlantique, on est passe d’un ocean à l’autre en 2 jours…
On est acceuillies en argentine dans le refuge de la frontiere : surchauffé, ca fait du bien de revenir en argentine pour le chauffage ! ils chauffent moins au chili ( que lqa piece principale)c’est super sympa ce refuge surtout qu’il se met à pleuvoir ! petite cuisine, on se fait une bonne semoule sucree, on se douche après 2 jours de poussiere et on s’installe parterre avec les duvets. 3 autres routards nous rejoindront vers 3 h du mat !
Jeudi 30 decembre : San sebastian – Rio grande, 80 km
On part le matin le vent dans le dos, on avance bien le long de l’ocean atlantique mais probleme mecanique, on va trop vite à 25-30 km/h : lau casse un 2e rayon… il reste encore 40 km et on a pas envie de faire de stop. Le pneu tiendra ! on sait qu’il y a un mecano vel à Rio grande.
Il y en a meme plusieurs et des clubs de cyclites, c’est un cycliste de route qui nous y conduit. On trouvera finalement un mecano rapide et efficace qui nous les changera ( laulau en avait de rechange) et qui laissera meme un peu de graisse sur le disque… mais on ne s’inquiete plus, ca va revenir !
On se fait un vrai repas chaud enfin et on se regale de retrouver nos produits preferes argentins à carrouf de cette grande ville : alfajores, oreo, nougat de cacahetes delicieux, et on fait le plein pourles pique nique des prochains jours : au passge le supermache est non seulement pa plus cher qu’au nord mais meme moins cher !
Apres un repos à la station service, le chef nous propose de camper derrière sa maison à l’abri du vent sur l’herbe. Demain la route tourne face au vent pendant quelques km…
Vendredi 31 decembre 2010 : Rio Grande- Tolhuin 112 km
On se reveille avec le soleil mais aussi le VENT tres fort des le matin. La sortie de la ville est terrible, 10 km face au vent vilent, laurence est oblige de pousser le velo. Doit-on s’engager dans le vent ? mais il devrait devenir favorable ensuite… doutes, remises en cause… on continue.
On tourne enfin mais la route jouera avec le vent tout le long de la route… heureusement on rentre dans les bois à mi parcours mais qui deviennent du coup vallonnés. On arrive à Tolhuin pour la nuit du reveillon epuisees !
Heureusement on est acceuillies comme jamais par la Panaderia la Union, conseille par le francais. recues comme des reines : il nous offre un gite, des facturas (media luna ( croissants sucrés)et autres douceurs des boulangeries argentines), une douche chaude et pour courroner le tout il nous invite à prendre le repas du reveillon en famille dans sa panaderia avant de rejoindre le reste du village, chaleureux et convivial autour d’un feu au centre ville de la statue de 2010 à 1h du mat.
Et tout ca avec une simplicite qui arrive meme à detendre laurence genee par toute cette generoste : On apprendra plsu tard que c’est tout le village cree il y a seulement 25 ans qui a cette mentalite.
D’ailleurs Tolhuin devient une halte incontournable des touristes d’ushuaia, surtout à la panaderia oú le patron se fait prendre en photos avec ses invites. Des photos de gens illustres tapissent les murs de la boulangerie, le patron a fait aussi un peu de cyclotourisme.
Mais il est ouvert le 31 et le 1er des 8 h du matin.
Merci de cet acceuil chaleureux surtout pour le nouvel an !!!
Samedi 1 er janvier 2011 : Tolhuin – Ushuaia, 106 km
On part apres une nuit de repos obligé : Et cette fois incroyable : Pas de VENT !!! on part à 10 h 20 pour notre dernier jour de velo, avec une temps magnifique, la terre de feu est magnifique : on longe le Lac fagnano, puis ensuite c’est carrement la montagne : un enieme col de 9 km pour le derniere journee puis encore des badenes ( montees et descentes)… on a mal aux fesses, si si !! apres 5000 km…
On arrive à ushuaia, oú on retrouve une route pourrie, honte à la municipalité !
On cherche un hotel pour feter notre arrivee : vu les prix, ce sera un hostel en dortoir avec 2 autres etats uniens ( 24 euros) : sur 30 personnes dans l’hostel , il y a 25 israeliens.
Chocolat chaud avant de dormir. Ca y est ?
Dimanche 2 janvier 2011 : Ushuaia,
Visite du centre ville, tres cher sauf le super marche moins cher qu’ailleurs ???!!! restaurants tenedor libre qui ont doublé triplé quadruplé les prix ecrits sur le routard ! pas de cordero ni de crabe aujourd’hui. Pates fraiches argentines au camping avec vue sur la ville et la baie sous un soleil tropical…
Ascension en velo jusqu’au camping en haut de la ville !
voila pour ce soir ...
gros bisous 'a tous et à bientot !
laulau et bebe